Style présidentiel

Chaque candidat à la Présidence de la République fait naître, avec son entrée en campagne, moult discussions sur sa « stature d’homme d’État. » Une fois la bataille terminée, l’heureux élu voit ses faits et gestes scrutés par les chroniqueurs, les journalistes et les mauvaises langues pour déterminer son « style présidentiel. »

En son temps, Nicolas Sarkozy avait vu sa stature remise en cause par les chiraco-gaullistes comme le fils de Michel Debré et après l’élection de 2007, toute l’opposition, et même ses amis, avaient raillé son style présidentiel bling-bling. Il est peu étonnant que François Hollande ait subi et subisse encore le même sort et que son comportement, précisément planifié et minuté par ses conseillers, soit l’objet de commentaires plus ou moins flatteurs.

Nombre de ces commentaires ne révèlent qu’un goût faiblement esthétique et l’inculture politique de leurs auteurs, d’autres montrent, par réfraction, une certaine conception du Pouvoir ; parmi ces derniers se trouve la vision que Marin de Viry propose dans « La normalitude », article publié dans la Revue des Deux Mondes de cet été.

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